Meilleurs voeux / Bastiat / Démographie parisienne
Et un nouveau départ pour notre lettre, désormais hebdomadaire.
🧞♂️ Bonne année !
Chers amis, chers lecteurs,
Je vous souhaite une belle et heureuse année 2025, ainsi qu’à tous vos proches. Je vous adresse mes voeux les plus sincères de bonheur individuel et familial, de santé, de réussite et de liberté dans vos actes et projets.
Nous avons vécu une année très intense.
2024 fut riche en émotions exceptionnelles dont deux majeures, les Jeux Olympiques et la restauration de Notre-Dame, ont eu Paris comme écrin; en élections partout dans le monde, qui ont redessiné des paysages politiques et tracé de nouvelles perspectives géopolitiques; en innovations de rupture, des progrès prodigieux de l’intelligence artificielle à Willow, la puce quantique de Google, qui augure de nouvelles révolutions et une accélération du temps scientifique et technologique.
Notre monde est passionnant, tant il annonce des promesses de progrès et d’émancipation. Il est incertain, tant les équilibres post-Deuxième Guerre mondiale ou post-Guerre froide sont largement remis en cause. Il est inquiétant, tant les libertés les plus fondamentales sont de plus en plus menacées. Mais un vent nouveau souffle d’outre-Atlantique, d’Argentine, des Etats-Unis ou même du Salvador. Il va bouleverser notre vision de la géopolitique, de l’Etat, de l’innovation.
Notre pays doit pleinement participer à ce monde en transformation profonde. La France et l’Europe ont tout pour en être des acteurs majeurs, et non pas des spectateurs apeurés repliés derrière de nouvelles lignes Maginot aussi futiles qu’inefficaces.
En 2024, notre pays aura démontré le meilleur comme le pire, et nous avons eu honte devant un spectacle politique indigne, sur lequel nous ne nous étendrons pas ici, mais avec lequel il conviendra de rompre.
Avec David Lisnard et Nouvelle Énergie, nous n’avons cessé de défendre une vision d’une France digne, libérale, ambitieuse, dans laquelle chacun peut devenir propriétaire de sa vie. Nous l’avons portée aux élections législatives, et je remercie une nouvelle fois tous ceux parmi vous qui m’avez aidé et soutenu dans cette campagne législative aussi courte que prometteuse, dans les 5e, 6e et 7e arrondissements de Paris.
En 2025, se poursuivra naturellement le combat pour une révolution de la liberté, une remise en ordre du pays et une ambition culturelle de premier plan. Dans un temps politique devenu lui aussi incertain, la réussite de ces principes passera en premier lieu par le partage d’idées et un travail de conviction.
Puisse cette lettre désormais hebdomadaire, qui ne sera pas que politique, y participer très modestement.
Nous y parlerons d’actualité, de livres, de médias et de sport ; de Paris, de la France, d’Europe et d’ailleurs. Il y aura des coups de coeur et parfois des coups de gueule. Ce sera, pour reprendre l’expression de Montaigne, “à sauts et à gambades”, mais avec pour lignes directrices, la liberté et le plaisir d’échanger.
Pace e salute
📚 Mon livre de la semaine : La Loi, de Frédéric Bastiat
Le bouquet final de délires étatistes anticipe souvent les feux d’artifice du 31 décembre.
Cette année n’a pas enfreint la tradition. Ainsi, durant les fêtes, avons-nous eu droit par exemple :
à la création d’un “Haut Commissariat à l’Enfance” (thématique ô combien importante, mais qui requiert assurément une autre réponse que la création d’une énième administration),
à la défense mordicus de cet outil obsolète et spoliateur qu’est le ticket-restaurant qui, à la différence du salaire, flèche les dépenses des salariés et donc ne les rend pas libres de dépenser leur argent comme ils l’entendent,
dans la même lignée, à la proposition par le chef Thierry Marx de la création d’un “ticket-alimentation”, en complément du ticket-restaurant (qui lui, serait alors réservé aux seuls restaurants), de manière à toujours davantage diriger les dépenses et comportements des salariés,
aux innombrables reportages télévisés ou de presse dispensant leurs conseils pour optimiser les jours à poser en 2025 pour avoir le plus grand nombre de jours consécutifs de congés,
aux plusieurs rappels de la ministre de la transition écologique à bien effectuer les démarches pour bénéficier du chèque énergie 2024 (à chaque problème causé principalement par l’Etat, son chèque distribué par l’Etat et financé par les contribuables).
Tout ceci m’a donné envie de me replonger dans ce cher et vivifiant Frédéric Bastiat et son court essai La Loi.
Écrit en 1850, La Loi est une leçon intemporelle sur les dérives de l’étatisme et la défense des libertés individuelles. Il s’agit également d’une remarquable généalogie de l’étatisme qui permet d’apporter des éléments de réponses à la question : comment avons-nous pu en arriver là ? (Le “là” de 1850 n’étant par ailleurs pas celui de 2025…). Bastiat y explique de manière lumineuse comment le concept même de loi a été perverti. Plus que jamais d’actualité dans notre pays noyé sous les normes…
Je conseille ainsi vivement sa lecture aussi instructive qu’agréable. L’Institut Coppet avait eu la bonne idée de le proposer, avec en prime une efficace notice introductive, en version numérique, en téléchargement gratuit ici.
Un extrait qui m’a particulièrement plu :
“Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle.
On me dira : Vous vous en occupez bien, vous qui parlez. C'est vrai. Mais on conviendra que c'est dans un sens et à un point de vue bien différents, et si je me mêle aux réformateurs c'est uniquement pour leur faire lâcher prise.”
Autre voeu pour 2025 : que moins de “grands hommes” se mêlent de régenter la société, et qu’ils se contentent de diriger l’Etat, recentré sur ses missions essentielles…
📊 Le nombre de la semaine : 136 000
Il s’agit du nombre d’habitants qu’a perdus Paris en onze ans, nous apprend Le Parisien.
Cela n’est pas anecdotique. Sur un peu plus d’une décennie, la capitale a perdu plus de 5% de ses habitants.
Entre 2016 et 2022, poursuit Le Parisien, cela équivaut à une baisse de 12 800 habitants par an. Pour donner un ordre d’idées, cela équivaut chaque année à l’évaporation d’un quartier comme Saint-Victor dans le 5e, ou Saint-Thomas d’Aquin dans le 7e, ou encore plus du double de la population de Saint-Germains-des-Prés.
Ces données en disent malheureusement long sur l’attractivité de Paris pour ses habitants, et notamment pour les familles et classes moyennes.
Elément remarquable dans l’article du Parisien : les explications données par les élus de la majorité municipale interrogés. Ils évoquent à peu près toutes les causes possibles, mais on n’y trouve pas le début du commencement d’une remise en question de leur très mauvais bilan en matière de sécurité, de propreté, de logement, de cadre de vie.
Leur unique remède ? Davantage de logements sociaux et le blocage des prix.
Avec cette pépite de logique économique, exprimée par la maire PS du Xe arrondissement : “Le blocage des prix a été assez efficace, ça a permis dans beaucoup de quartiers de stabiliser le loyer, mais il nous faut d’abord retrouver des bien à louer.” La corrélation entre les contraintes qui pèsent sur le marché et la raréfaction des biens échappent, semble-t-il, à cette logique qui fait depuis trop d’années les preuves de ses piètres résultats.
Vivement que ça change à Paris. La nécessaire alternance commencera à se jouer dès 2025.
🗞 Saines lectures
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Le communiqué, en date du 30 décembre, du Comité de soutien international à Boualem Sansal.
Pour un sursaut politique - Les vœux de David Lisnard pour 2025
“Sûrement une des pires décisions des 20 dernières années : la baisse du plafond du quotient familial”. Fil sur X de
à propos de la dramatique baisse de la natalité en France.Nouvel an et curiosités mathématiques: “Carré parfait, somme de cubes… Pourquoi 2025 fascine les mathématiciens” (Le Parisien)
Jamais Nouvelle Energie n'aura aussi bien porté son nom qu'en ce début 2025 où il faut se retrousser les manches !